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Notre société est confrontée à une crise majeure en ce qui a trait aux archives religieuses. La situation récente des Sulpiciens représente la partie qui émerge d’un état préoccupant. Pendant que nous assistons à la disparition progressive des membres des institutions qui ont érigé les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux d’avant la Révolution tranquille, les archives deviennent de moins en moins accessibles aux chercheurs, les déménagements forcent à sabrer dans les fonds d’archives, les documents conservés le sont parfois inadéquatement et sans personnel spécialisé. Ceci survient au moment où l’État sonde la pertinence de réviser le contenu de la Loi sur les archives et de son cadre réglementaire. Tout cela s’effectue dans le contexte d’une utilisation croissante des technologies de l’information, de la transformation numérique de l’État, des enjeux actuels et futurs de conservation et de diffusion du patrimoine documentaire québécois...