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Dans ce texte, Paul Servais et Françoise Mirguet tentent de cerner les impacts de l’explosion numérique dans le cadre particulier des pratiques institutionnelles de gestion des archives de l’Université catholique de Louvain (Belgique). Après avoir fait un bref survol de l’histoire mouvementée des archives au sein de l’Université, ils présentent d’abord le mandat des Archives tel que défini par le Conseil rectoral en décembre 2011. Ce mandat reflète, entre autres, une évolution des préoccupations patrimoniales des Archives vers l’inclusion d’activités de gestion et de préservation de documents administratifs. Différents projets initiés sur la base de ce mandat nous sont ensuite présentés où le numérique, bien qu’il ne soit pas toujours au coeur des réflexions, doit jouer un rôle essentiel : mise en place d’un greffe institutionnel, mise en place d’un réseau de cellules de gestion documentaire et archivistique, mise sur pied d’un véritable archivage électronique et campagne de sensibilisation auprès de la communauté universitaire. Au terme d’une période de 18 mois, s’étendant de janvier 2012 à juin 2013, les auteurs dressent un bilan en demi-teinte de ces différents projets. D’abord l’image traditionnelle de l’archiviste, renvoyant dans le meilleur des cas au 19e siècle, semble persister dans les mentalités. Une résistance au changement et différentes contraintes organisationnelles, notamment budgétaire, entrent aussi en ligne de compte. Ce bilan amène les auteurs à se questionner sur l’identité de l’archiviste en ce 21e siècle. Ce dernier devrait passer d’archiviste-conservateur isolé à archiviste tout autant communicateur et beaucoup plus « chef d’orchestre ».