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C’est une volonté réso­lue du comité de rédac­tion de la Gazette des Archives que d’ouvrir régu­liè­re­ment ses pages à l’expres­sion libre des comp­tes-rendus, ana­ly­ses ou débats portés par les pro­fes­sion­nels à la connais­sance de tous. Ce numéro répond à cette attente, à la fois prag­ma­ti­que et éclectique, ancré dans le temps pré­sent avec l’évocation de l’actua­lité archi­vis­ti­que ou les récits d’expé­rien­ces en matière de tech­no­lo­gies numé­ri­ques, mais fai­sant place aussi aux réflexions plus fon­da­men­ta­les, qu’elles soient de théo­rie archi­vis­ti­que ou allient archi­ves et his­toire dans une forme plus clas­si­que. Après avoir décou­vert au fil des pages le cou­rage de tous ceux qui s’appli­quent à la sau­ve­garde des archi­ves de Cologne à la suite du désas­tre subi par cette ins­ti­tu­tion en 2009, après avoir lu les pas­sion­nants ensei­gne­ments que nous livrent les déli­bé­ra­tions muni­ci­pa­les pro­ven­ça­les au XVIe siècle, après avoir exploré les archi­ves napo­léo­nien­nes, puis celles d’un établissement public contem­po­rain, com­ment ne pas admi­rer la pro­fon­deur de la pensée de Kenneth White qui trace entre tous les sujets le fil conduc­teur en nous don­nant, comme défi­ni­tion du mot archi­ves : « volonté de créer quel­que chose qui per­dure à tra­vers le temps et qui est cons­truit selon des prin­ci­pes, dans le but d’établir un ordre, de des­si­ner une confi­gu­ra­tion dans une mul­ti­pli­cité de maté­riaux, de révé­ler l’ordre qui est déjà inhé­rent à ce que l’on peut appe­ler une œuvre ». Merci à tous ceux qui ont fourni la riche matière de ce volume, et sou­hai­tons qu’il donne envie à d’autres de s’expri­mer de même manière.