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Dans cette article, l'auteur soutient que si le principe de provenance trouve encore aujourd'hui sa pertinence au point de vue de la description archvistique, le concept de fonds d'archives doit être sérieusement repensé. Avec la complexité grandissante des organisations, il devient difficile, voire impossible parfois, de suivre la corrélation entre les organismes et leurs mandats de façon précise à partir de l'organisation des fonds d'archives conçus comme regroupements organiques et "naturels" de documents comme l'ont laissé entrevoir entre autres les textes de Scott, Bearman, Lytle et Evans. En montrant qu'il est possible de décrire les éléments liés au contexte de production des documents indépendamment de la descrition et de l'organisation des documents eux-mêmes, l'auteur en conclut que la notion de fonds d'archives ne recouvre pas une entité matérielle mais bien un certain découpage intellectuel d'un ensemble documentaire donné, n'ayant pour but que de servir les besoins d'accessibilité à l'information d'une clientèle donnée. In this article the author maintains that if the principle of provenance is to retain its pertinence for archival description today, the concept of the fonds will have to be seriously reconsidered. As a result of the increasing complexity of organizations, it becomes difficult, if not impossible at times, to trace clearly the correlation between organizations and their mandates on the basis of the organization of their fonds considered as an organic and natural grouping of documents, a difficulty underlined by, among others, Scott, Bearman, Lytle, and Evans. In demonstrating that it is possible to describe the elements related to the context of the creation of records independently of the description and organization of the records themselves, the author concluded that the notion of the archival fonds does not cover a material entity but rather an intellectual division of a documentary whole, having as its only object to save the access needs to information of a given clientele.