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La prise en compte des catastrophes naturelles dans les services d’archives est un sujet peu étudié de nos jours. Pourtant, la fréquence des sinistres s’accroît. La protection du patrimoine écrit est une mission primordiale pour tout archiviste, il est donc intéressant de se concentrer sur la menace que représentent les inondations pour les archives. L’objectif est de mettre en évidence la prise en compte puis la gestion des catastrophes naturelles au sein des services d’archives. Il s’agit d’exposer comment le personnel appréhende la mise en œuvre des principes théoriques encadrants la gestion de ces risques, et de cerner les besoins ressentis durant ces épreuves. Ce travail permet également de témoigner de l’impact des sinistres sur les archivistes. Pour comprendre ce phénomène, des entretiens oraux ont été menés auprès de deux agents du Service interministériel des Archives de France et de quatre responsables d’archives. Ces quatre témoins ont tous fait face à des inondations dans leur service. Au travers de ces différents entretiens, nous remarquons que les catastrophes sont encore vues comme hypothétiques malgré les évolutions perceptibles ces dernières années. L’expérience amène les témoins de ces catastrophes à réaliser la fragilité du patrimoine documentaire et la nécessité de se préparer à toutes éventualités.

Sous la direction de Bénédicte Grailles