TY - JOUR TI - L’archivistique. Vieux métier, jeune profession et discipline émergente AU - Cardin, Martine T2 - À rayons ouverts - Chroniques de BAnQ A2 - Bibliothèque et Archives nationales du Québec AB - Martine Cardin, Ph. D., professeure titulaire, Département des sciences historiques de l’Université Laval. L’archivage est né de la volonté des hommes de garder des traces de leur consignation. Dès l’Anti- quité, le terme grec archeion désigne l’édifice où sont déposés les actes publics et les papiers concernant les affaires de l’État. Les archives sont donc très tôt associées à la conservation des documents produits par et pour l’exercice du pouvoir étatique. Gardien du dépôt dans la Cité, l’archiviste est un tiers de confiance qui veille sur l’authenticité de cette mémoire consignée. Sa mission, constante tout au long de l’histoire de l’archivistique, a cependant évolué au gré des usages et des pratiques de l’écrit dans les modes de gouvernance de la société. À la Renaissance, à une époque où le droit écrit régit la vie quotidienne, l’authentification des actes officiels inscrit l’archiviste dans la sphère juridique. À partir de la fin du xviiie siècle, son rôle se modifie sous l’influence de la révolution démocratique. À la nécessité de la preuve s’ajoute le besoin de témoignages pour inscrire en toute légitimité les jeunes États dans l’axe du temps. L’archivistique devient un métier de l’histoire mis en œuvre par des institutions nationales d’archives. DA - 2020/// PY - 2020 IS - 105 SP - 29 EP - 30 LA - fr SN - 2560-788X UR - https://www.banq.qc.ca/a_propos_banq/publications/a_rayons_ouverts/index.html Y2 - 2021/03/28/16:57:35 ER -