@article{grailles__2019, title = {« {Mes} archi­ves sont-elles queer ? » : des deman­des d’archi­vage et de com­mu­ni­ca­tion spé­ci­fi­ques aux mili­tan­tes et mili­tants fémi­nis­tes et queer}, url = {https://www.archivistes.org/Archives-et-transparence-une-ambition-citoyenne}, abstract = {Entre les acti­vis­tes fémi­nis­tes et queer et les archi­vis­tes de métier exis­tent de nom­breux malen­ten­dus, à com­men­cer par des défi­ni­tions dif­fé­ren­tes du péri­mè­tre des archi­ves – pour les pre­miers, fonds docu­men­tai­res, fonds d’archi­ves et col­lec­tions muséa­les tout à la fois, là où pour les seconds pré­vaut une concep­tion réso­lu­ment orga­ni­que –, une appré­hen­sion contras­tée de la fonc­tion archi­vis­ti­que – pour les pre­miers, un ins­tru­ment de pou­voir et d’expo­si­tion qui amène à cons­ta­ter, dans la lignée de Derrida, l’exis­tence d’une vio­lence ins­ti­tu­tion­nelle exer­cée sur les traces que les seconds ne per­çoi­vent pas dans la mise en œuvre de leurs pra­ti­ques pro­fes­sion­nel­les. Pour mieux appré­hen­der les enjeux, il faut s’inté­res­ser aux logi­ques d’usage des acti­vis­tes : des logi­ques de cons­truc­tion iden­ti­taire per­son­nelle et de réas­su­rance de soi (« je suis »), des logi­ques de cons­truc­tions iden­ti­tai­res col­lec­ti­ves (« nous sommes »), des logi­ques d’affi­lia­tion (« nous sommes ensem­ble »), des logi­ques de visi­bi­li­sa­tion dans l’espace public (« nous exis­tons »). C’est pour­quoi la ques­tion de la maî­trise de la chaîne de sélec­tion, de conser­va­tion et de dif­fu­sion des archi­ves fémi­nis­tes et queer est cen­trale. L’objet de cet arti­cle, tout en insis­tant sur la valeur per­for­ma­tive des archi­ves, est de pro­po­ser de ré-exa­mi­ner cer­tains prin­ci­pes théo­ri­ques et pra­ti­ques des archi­vis­tes de métier. Que peu­vent-ils appor­ter qui puisse être reçu ? Les moda­li­tés et les cri­tè­res de pro­duc­tion de l’évaluation archi­vis­ti­que, le mandat que l’ins­ti­tu­tion archi­vis­ti­que affirme pour elle-même, la prise en compte de la mixité entre le per­son­nel et le public, l’ouver­ture à des pra­ti­ques non exper­tes, la mise en œuvre de lieux ou d’événements co-cons­truits, mais aussi la réa­li­sa­tion de col­lec­tes nou­vel­les – dépôt de cap­su­les tem­po­rel­les et enre­gis­tre­ment de docu­ments « per­for­més » – sont autant d’éléments sus­cep­ti­bles de réen­chan­ter la pra­ti­que archi­vis­ti­que.}, number = {255}, journal = {La Gazette des archives}, author = {Grailles, Bénédicte}, year = {2019}, note = {Number: 255}, }