@article{ranalletti_faire_2014, title = {Faire disparaître une deuxième fois les « disparus ». {Archives} de la dictature et travail de l’historien en {Argentine}}, copyright = {Tous droits réservés}, issn = {1967-7499}, url = {http://journals.openedition.org/elh/489}, doi = {10.4000/elh.489}, abstract = {Ce travail se propose de présenter la découverte récente d’une documentation produite par les bourreaux de la dictature en Argentine, en mettant l’accent sur les moyens utilisés pour faire « apparaître » ces dossiers et ces photos. Suivre la chronologie de ces découvertes permet de s’interroger sur l’évolution du régime d’historicité en Argentine. Dans un deuxième temps, l’analyse porte sur les défis et conflits suscités par la récupération de cette documentation, notamment en ce qui concerne sa conservation et sa communication. En guise de conclusion, on abordera quelques questions liées au travail de l’historien avec la documentation et les archives des régimes dictatoriaux. Nous partons de l’hypothèse que les forces répressives – en tant qu’éléments d’institutions hiérarchiquement structurées – ont disposé d’un appareil bureaucratique clandestin de grande envergure, qui a produit une documentation diverse et abondante. Celle-ci reste encore en grande majorité « égarée » ou entre les mains des bourreaux et de leurs proches. L’envergure du crime et la bureaucratisation du massacre permettent de penser qu’il faut continuer à rechercher les documents, qui, contrairement à ce que prétendent les bourreaux et leurs alliés civils, n’ont pas tous disparu mais ont été mis au secret plutôt que détruits. Ces découvertes partielles interpellent le métier et le rôle de l’historien, notamment quand celui-ci est intéressé par l’histoire du temps présent.}, language = {fr}, number = {13-14}, urldate = {2019-10-30}, journal = {Écrire l'histoire. Histoire, Littérature, Esthétique}, author = {Ranalletti, Mario}, month = oct, year = {2014}, pages = {137--148}, }