TY - JOUR TI - Quelle place pour les archives des mouvements LGBTIQ+? Une réflexion genevoise AU - Matras, Mathilde AU - Topini, Carolina AU - Astier Cholodenko, Lorraine T2 - Arbido AB - Comme l'a montré la Campagne 2019 «Mémoires LGBTIQ+» de la Ville de Genève, les mobilisations LGBTIQ+ ont laissé dans cette commune un héritage majeur et une empreinte durable. La campagne s'est appuyée sur une étude exploratoire sur les archives des luttes LGBTIQ+ dans le contexte genevois réalisée en février 2019 par l'association Lestime, sur mandat de la Ville de Genève. Le rapport de recherche ne se limite pas à proposer des pistes de solutions adaptées à la situation genevoise, mais entame une réflexion plus globale sur les défis d'archivage, de conservation et de valorisation des mouvements LGBTIQ+. S'il est vrai que l'histoire est un 'champ de bataille' et qu’il faut se battre pour participer à sa réécriture, les archives sont pour les communautés LGBTIQ+ un site de (r)existence et de prise de parole. Premièrement, elles constituent une réponse à l'effacement et aux silences infligés par les archives institutionnelles, puisque qui dit archive dit « sélection, interprétation, autorité ». Deuxièmement, elles déploient des imaginaires politiques qui nourrissent les luttes présentes et futures des subjectivités minoritaires: « elles racontent des vies et permettent nos vies », pour utiliser les mots puissants du collectif Archives LGBTQI de Paris. DA - 2020/// PY - 2020 IS - 2 SP - 7 LA - fr ST - Quelle place pour les archives des mouvements LGBTIQ+? UR - https://arbido.ch/fr/edition-article/2020/abbild-und-inszenierung-der-gesellschaft/quelle-place-pour-les-archives-des-mouvements-lgbtiq Y2 - 2021/04/14/15:29:33 KW - Archives privées ER - TY - JOUR TI - D'une histoire séparée à une histoire intégrée ? Mise en archives et mise en récit de l’histoire des Juifs en France au XIXe siècle AU - Dreyfuss, Mathias T2 - Archives juives AB - En 1858 paraît le cinquième volume du Catalogue de l’Histoire de France, consacré à l’histoire religieuse de la France. Publié à partir de 1850 par la Bibliothèque impériale sur l’initiative de son administrateur, Jules Taschereau, le Catalogue de l’Histoire de France donne à voir les richesses la Bibliothèque impériale (ex-nationale), en matière d’imprimés relatifs à l’histoire de France, cinquante ans après les confiscations opérées dans les bibliothèques des congrégations religieuses et des familles émigrées pendant la Révolution française et l’Empire. De façon plus subtile, il s’agit également, par le réaménagement du cadre de classement des collections d’imprimés, de promouvoir une vision en partie inédite de l’histoire de France. Le volume dédié à l’histoire religieuse de France (cote Ld), s’inspire ainsi des cadres de classement fixés au xviiie siècle, tout en ménageant pour la première fois une place à l’« Histoire de la Synagogue en France ». Dans cette section, ont été insérés des ouvrages et d’autres pièces imprimées relatifs aux Juifs en France, dont certains se trouvaient auparavant dans la section des Écritures saintes (cote A). Seuls huit ouvrages touchent aux « généralités » de l’histoire des Juifs en France, voisinant avec près de cent-cinquante pièces imprimées relatives aux « détails » de celle-ci : l’histoire des Juifs en France apparaît ainsi, à la date de 1858, comme une histoire en friche et sans réelle assise documentaire, surtout si on la compare à celle du protestantisme françai… DA - 2020/// PY - 2020 VL - 53 IS - 1 SP - 151 EP - 167 UR - https://www.cairn.info/revue-archives-juives-2020-1-page-151.htm ER - TY - JOUR TI - Les Archives dépar­te­men­ta­les du Bas-Rhin face à l’« impos­si­ble mémoire » de la Grande Guerre en Alsace AU - Depoil, Anne-Lise AU - Duvignacg, Marie-Ange T2 - La Gazette des archives AB - En dépit du contexte his­to­ri­que et mémo­riel par­ti­cu­lier de l’Alsace, dont l’appar­te­nance dis­pu­tée, entre France et Allemagne, a com­plexi­fié, dès 1918, les dis­cours tenus sur la Grande Guerre, les Archives du Bas-Rhin ont dès 2013 rejoint les com­mé­mo­ra­tions fran­çai­ses du Centenaire et par­ti­cipé aux ini­tia­ti­ves natio­na­les emblé­ma­ti­ques qu’ont été les gran­des col­lec­tes et le Grand Mémorial, tout en met­tant en valeur des sour­ces alsa­cien­nes spé­ci­fi­ques – ainsi les Schul-chro­ni­ken, pré­cieu­ses pour connaî­tre la vie de l’arrière, sys­té­ma­ti­que­ment col­lec­tées et numé­ri­sées – ou peu uti­li­sées dans le reste de la France, à l’image des dos­siers d’anciens com­bat­tants, inté­grés dans le Grand Mémorial en lieu et place des regis­tres matri­cu­les. Le bilan des actions menées fait appa­raî­tre tant les spé­ci­fi­ci­tés loca­les, dont témoi­gne par exem­ple l’impor­tante cor­res­pon­dance privée, en alle­mand, entrée dans les fonds lors des gran­des col­lec­tes, que les points de conver­gence entre his­toire régio­nale et his­toire natio­nale. Si cer­tains aspects des com­mé­mo­ra­tions demeu­rent impar­faits ou appel­lent de nou­veaux tra­vaux, les Archives du Bas-Rhin ont, à leur échelle, contri­bué à la « fièvre mémo­rielle » natio­nale qui, loin d’épargner l’Alsace, a montré qu’il était aujourd’hui pos­si­ble d’y com­mé­mo­rer de façon dépas­sion­née le pre­mier conflit mon­dial. DA - 2020/// PY - 2020 IS - 258 UR - https://www.archivistes.org/Le-centenaire-de-la-Grande-Guerre-vecu-par-les-archivistes ER - TY - JOUR TI - « Mes archi­ves sont-elles queer ? » : des deman­des d’archi­vage et de com­mu­ni­ca­tion spé­ci­fi­ques aux mili­tan­tes et mili­tants fémi­nis­tes et queer AU - Grailles, Bénédicte T2 - La Gazette des archives AB - Entre les acti­vis­tes fémi­nis­tes et queer et les archi­vis­tes de métier exis­tent de nom­breux malen­ten­dus, à com­men­cer par des défi­ni­tions dif­fé­ren­tes du péri­mè­tre des archi­ves – pour les pre­miers, fonds docu­men­tai­res, fonds d’archi­ves et col­lec­tions muséa­les tout à la fois, là où pour les seconds pré­vaut une concep­tion réso­lu­ment orga­ni­que –, une appré­hen­sion contras­tée de la fonc­tion archi­vis­ti­que – pour les pre­miers, un ins­tru­ment de pou­voir et d’expo­si­tion qui amène à cons­ta­ter, dans la lignée de Derrida, l’exis­tence d’une vio­lence ins­ti­tu­tion­nelle exer­cée sur les traces que les seconds ne per­çoi­vent pas dans la mise en œuvre de leurs pra­ti­ques pro­fes­sion­nel­les. Pour mieux appré­hen­der les enjeux, il faut s’inté­res­ser aux logi­ques d’usage des acti­vis­tes : des logi­ques de cons­truc­tion iden­ti­taire per­son­nelle et de réas­su­rance de soi (« je suis »), des logi­ques de cons­truc­tions iden­ti­tai­res col­lec­ti­ves (« nous sommes »), des logi­ques d’affi­lia­tion (« nous sommes ensem­ble »), des logi­ques de visi­bi­li­sa­tion dans l’espace public (« nous exis­tons »). C’est pour­quoi la ques­tion de la maî­trise de la chaîne de sélec­tion, de conser­va­tion et de dif­fu­sion des archi­ves fémi­nis­tes et queer est cen­trale. L’objet de cet arti­cle, tout en insis­tant sur la valeur per­for­ma­tive des archi­ves, est de pro­po­ser de ré-exa­mi­ner cer­tains prin­ci­pes théo­ri­ques et pra­ti­ques des archi­vis­tes de métier. Que peu­vent-ils appor­ter qui puisse être reçu ? Les moda­li­tés et les cri­tè­res de pro­duc­tion de l’évaluation archi­vis­ti­que, le mandat que l’ins­ti­tu­tion archi­vis­ti­que affirme pour elle-même, la prise en compte de la mixité entre le per­son­nel et le public, l’ouver­ture à des pra­ti­ques non exper­tes, la mise en œuvre de lieux ou d’événements co-cons­truits, mais aussi la réa­li­sa­tion de col­lec­tes nou­vel­les – dépôt de cap­su­les tem­po­rel­les et enre­gis­tre­ment de docu­ments « per­for­més » – sont autant d’éléments sus­cep­ti­bles de réen­chan­ter la pra­ti­que archi­vis­ti­que. DA - 2019/// PY - 2019 IS - 255 UR - https://www.archivistes.org/Archives-et-transparence-une-ambition-citoyenne ER - TY - JOUR TI - Qui sont ces enfants perdus ? Origine et conception du registre des noms des enfants Autochtones décédés dans le système des pensionnats du Canada, selon le Centre national pour la vérité et réconciliation AU - Frogner, Raymond AU - Foisy-Geoffroy, Dominique T2 - Archives AB - Le Centre national pour la vérité et réconciliation (CNVR) poursuit les actions entreprises par le groupe de travail de la Commission de vérité et réconciliation sur les enfants disparus et les cimetières anonymes des pensionnats indiens qui ont été en activité au Canada pendant plus de 100 ans. Le Centre enquête sur le destin des enfants placés dans ces écoles et qui ont disparu. DA - 2019/// PY - 2019 VL - 48 IS - 2 SP - 149 EP - 159 UR - http://archivistes.qc.ca/cora/article_un.php?article_id=663 ER - TY - JOUR TI - Le cas de l’Ofpra : les défis de l’ouver­ture d’archi­ves pro­té­gées AU - Angoustures, Aline AU - Choisnet, Adélaïde T2 - La Gazette des archives AB - L’Office fran­çais de pro­tec­tion des réfu­giés et apa­tri­des (Ofpra), établissement public chargé de la pro­tec­tion des réfu­giés en France, a été créé par la loi du 25 juillet 1952 qui dis­pose que ses archi­ves sont « invio­la­bles ». L’Ofpra a dès lors long­temps refusé leur consul­ta­tion, sus­ci­tant des cri­ti­ques sur ces archi­ves « inter­di­tes » (Sonia Combe, 1994) tandis que l’obli­ga­tion de confi­den­tia­lité se voyait ren­for­cée par de nou­veaux textes juri­di­ques. La déci­sion d’ouvrir ses archi­ves n’a été rendue pos­si­ble que par la conjonc­tion d’excep­tions révé­lant la richesse des fonds et ren­dant néces­saire une équité entre cher­cheurs, la recher­che de solu­tions de sto­ckage et une poli­ti­que volon­ta­riste. Enfin, la conju­gai­son dif­fi­cile mais néces­saire entre trans­pa­rence et pro­tec­tion conduit les archi­vis­tes à des com­pro­mis, à un tra­vail d’inter­face ainsi qu’à devoir faire œuvre de péda­go­gie tant vis-à-vis des lec­teurs qu’en interne. Reste la ques­tion de la lisi­bi­lité des archi­ves dans un domaine admi­nis­tré au fil du temps par de nom­breu­ses ins­ti­tu­tions, y com­pris inter­na­tio­na­les et dont les minis­tè­res et ser­vi­ces de tutelle ont varié. DA - 2019/// PY - 2019 IS - 255 UR - https://www.archivistes.org/Archives-et-transparence-une-ambition-citoyenne ER -