TY - JOUR TI - Comptabilité publique et innovation à la fin du Moyen Âge : les institutions princières et l’émergence d’une culture numérique dans un ordre conservateur AU - Santamaria, Jean-Baptiste T2 - Médiévales. Langues, Textes, Histoire AB - Les modifications enregistrées par la documentation en matière de techniques comptables entretiennent des rapports complexes avec un autre phénomène propre à la fin du Moyen Âge : le développement d’institutions stables et normées chargées du contrôle des comptes. Si une première génération d’institutions accompagne la mise en place de toute une série de techniques entre xie et xiiie siècles, ces corps deviennent progressivement inadaptés aux changements rapides des modes de gestion et aux innovations documentaires apparues entre xiiie et xive siècles. C’est pour répondre à ces nouvelles exigences, parfois promues par la base de l’administration, que les Chambres des comptes se mettent en place au cours du xive siècle, parfois avec un peu de retard sur les changements documentaires, mais se faisant immédiatement les promotrices zélées des techniques nouvelles. Une fois installées dans le paysage, ces institutions inventent moins qu’elles n’acclimatent et installent durablement toute une série d’innovations antérieures, dont la circulation répond cependant aussi à des enjeux de préséance et d’honneur. Après cette phase de « réformation », durant laquelle sont durablement établies les bonnes pratiques, un « effet institution » semble jouer : les Chambres défendent farouchement leur « style » qui devient un élément de leur autonomie ou de leur identité, qui garantit la validité de leurs actions, et les princes peuvent avoir du mal à les inciter à introduire de nouveaux usages. DA - 2019/// PY - 2019 DO - 10.4000/medievales.9974 DP - journals.openedition.org IS - 76 SP - 113 EP - 132 LA - fr SN - 0751-2708 ST - Comptabilité publique et innovation à la fin du Moyen Âge UR - http://journals.openedition.org/medievales/9974 Y2 - 2019/10/30/13:40:11 ER -