TY - JOUR TI - Tordre les archives (queering archives) : oui, mais dans quel sens ? AU - Faure, Ruby T2 - GLAD!. Revue sur le langage, le genre, les sexualités AB - Les allers-retours entre questionnements épistémologiques, positionnements politiques et expériences affectives me permettent de déployer plusieurs directions du projet de tordre (queering) les archives. L’édition par Michael Rosenfeld de lettres envoyées par un inverti à Émile Zola et au docteur Saint-Paul à la fin du xixe siècle est dans cet article l’occasion de repérer quelques transformations de mon rapport au passé queer, en distinguant trois régimes de lecture de ces lettres que j’ai développés au fil de mes recherches. Le projet d’une histoire des minorités sexuelles vise la découverte et le sauvetage des voix queer du passé, et cherche à leur rendre justice pour inspirer les luttes de libération du présent. Une lecture à rebours ou à rebrousse-poil de l’archive tend plutôt à repérer les dispositifs de pouvoir et les mécanismes de censure qui constituent et délimitent l’archive queer, ses pertes et ses résistances. Lire en suivant le grain enfin permet de faire place à l’altérité et aux contradictions d’un passé pervers subalterne, qui ne se laisse pas assimiler aux récits contemporains des démocraties libérales et nationalistes. Je défends ici l’idée que tordre les archives constitue une orientation éthique, cherchant à résister aux appels homo-nationalistes contemporains, ainsi qu’aux cloisonnements de l’histoire de la sexualité et de celle de l’empire colonial français. DA - 2021/// PY - 2021 DO - 10.4000/glad.3255 DP - journals.openedition.org IS - 11 LA - fr SN - 2551-0819 ST - Tordre les archives (queering archives) UR - https://journals.openedition.org/glad/3255 Y2 - 2022/04/14/18:48:46 KW - Archives KW - Genre KW - Sexualité KW - Épistémologie ER - TY - JOUR TI - L’archivistique. Vieux métier, jeune profession et discipline émergente AU - Cardin, Martine T2 - À rayons ouverts - Chroniques de BAnQ A2 - Bibliothèque et Archives nationales du Québec AB - Martine Cardin, Ph. D., professeure titulaire, Département des sciences historiques de l’Université Laval. L’archivage est né de la volonté des hommes de garder des traces de leur consignation. Dès l’Anti- quité, le terme grec archeion désigne l’édifice où sont déposés les actes publics et les papiers concernant les affaires de l’État. Les archives sont donc très tôt associées à la conservation des documents produits par et pour l’exercice du pouvoir étatique. Gardien du dépôt dans la Cité, l’archiviste est un tiers de confiance qui veille sur l’authenticité de cette mémoire consignée. Sa mission, constante tout au long de l’histoire de l’archivistique, a cependant évolué au gré des usages et des pratiques de l’écrit dans les modes de gouvernance de la société. À la Renaissance, à une époque où le droit écrit régit la vie quotidienne, l’authentification des actes officiels inscrit l’archiviste dans la sphère juridique. À partir de la fin du xviiie siècle, son rôle se modifie sous l’influence de la révolution démocratique. À la nécessité de la preuve s’ajoute le besoin de témoignages pour inscrire en toute légitimité les jeunes États dans l’axe du temps. L’archivistique devient un métier de l’histoire mis en œuvre par des institutions nationales d’archives. DA - 2020/// PY - 2020 IS - 105 SP - 29 EP - 30 LA - fr SN - 2560-788X UR - https://www.banq.qc.ca/a_propos_banq/publications/a_rayons_ouverts/index.html Y2 - 2021/03/28/16:57:35 ER - TY - JOUR TI - L'archive, la trace, le symptôme. Remarques sur la lecture des archives AU - Cavazzini, Andrea T2 - L’Atelier du Centre de recherches historiques. Revue électronique du CRH AB - Ce travail est une analyse épistémologique de quelques démarches d’historiens contemporains (et notamment Arlette Farge, Carlo Ginzburg), visant à dégager de leurs travaux une approche symptomatologique de la lecture des archives. Cette approche consisterait à saisir, dans les « lapsus » des sources narratives, les traces d’une réalité historique que l’archive, en tant que dispositif abstrait régissant la possibilité même de la connaissance historique, ne parvient pas à voir et penser du fait de son lien aux pouvoirs sociaux et aux institutions. Par ce biais, plusieurs ouvrages historiques sont analysés, et les sujets du rapport entre archives et institutions, entre le savoir de l’historien et les voix des hommes du passé, entre l’historien et les pouvoirs, entre le récit et la réalité, entre les structures sociales et les cas singuliers, sont abordés à travers une analyse détaillée des travaux d’A. Farge et C. Ginzburg.On plaide finalement pour un rapprochement entre la connaissance historique et la réflexion philosophique sur la base d’un souci commun pour l’hétérogène dans les discours et les rapports sociaux. DA - 2009/09/17/ PY - 2009 DO - 10.4000/acrh.1635 DP - journals.openedition.org IS - 05 LA - fr SN - 1760-7914 UR - http://journals.openedition.org/acrh/1635 Y2 - 2019/10/30/18:59:46 ER -