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La prévention est un mot que l’on entend régulièrement dans la société actuelle. Ce désir d’économie, de préservation touche autant le domaine de l’environnement naturel que le domaine culturel. Ainsi, découlant de l’essor de la discipline de la conservation durant le XXe siècle, on a pu voir émerger la conservation préventive. Concept d’une trentaine d’année à peine, elle est le pendant de la conservation curative. En effet, alors que cette dernière s’applique à régler les effets de la dégradation, la conservation préventive, elle, s’attèle à en combattre les causes. De cette discipline ont été mis en œuvre des théories et pratiques et, peu à peu, une nouvelle profession a vu le jour : le chargé de conservation préventive. Auparavant, la conservation des documents d’archives ne dépendait presque exclusivement que de l’activité des restaurateurs, internes ou externes aux services. Cependant la prévention touche à la responsabilité de chacun et sa coordination revient au chargé de conservation préventive. Le but de ce mémoire est de savoir s’il y a concurrence ou complémentarité entre le chargé de conservation préventive et le restaurateur ou si, au contraire, la présence du premier dans un service départemental d’archives permettrait de maintenir l’activité du second en évitant l’externalisation. Cette étude permet de mettre en lumière le rôle et l’influence d’un responsable de conservation préventive dans un service départemental d’archives, tout en démontrant la nécessité de l’externalisation dans une société grande productrice de documents.

Sous la direction de Bénédicte Grailles