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Dans cet article, l’auteur réévalue la pertinence du principe du respect des fonds en ce début du 21e siècle. Ce principe remontant au 19e siècle est-il toujours d’actualité alors que la science archivistique et les autres professions du domaine de l’information connaissent de nombreuses transformations et que l’utilisation de plus en plus courante des documents numériques bouleverse les modes traditionnels de fonctionnement ? En s’inspirant des expériences de Bibliothèque et Archives Canada (BAC), l’auteur démontre que le principe du respect des fonds et des deux degrés qu’il sous-tend est toujours d’actualité et qu’il peut être ajusté aux réalités et défis auxquels les organismes sont confrontés. En effet, BAC a innové en adaptant les critères de Michel Duchein permettant l’identification des producteurs de fonds d’archives pour les institutions fédérales et a fait appel à une nouvelle notion, soit celle de « sous-fonds ». De plus, l’auteur souligne l’importance pour l’archivistique de s’ouvrir aux autres disciplines et d’encourager l’utilisation du langage documentaire et du vocabulaire contrôlé grâce à l’utilisation de diverses catégories d’accès, notamment par sujet. Ce n’est donc qu’au prix d’une adaptation des principes archivistiques et d’une ouverture sur les autres sciences que l’archivistique québécoise se renouvellera et saura répondre aux défis d’aujourd’hui