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De façon générale, lorsque nous entendons parler de conservation-restauration, cela concerne le traitement de restauration, l’importance de la conservation préventive, l’expertise-conseil en patrimoine, ou encore les lignes directrices à respecter sur les conditions environnementales en milieu muséal, par exemple. Ces notions donnent un certain aperçu de ce qui résulte d’une analyse technique, appliquée dans le cas des traitements de restauration, mais ne permettent pas de bien saisir ce qui ressort réellement de la profession dans son expression la plus pure : l’avancement de la recherche et des connaissances dans le domaine du patrimoine culturel sous toutes ses formes. Les restaurateurs, grâce à la nature de leur travail de proximité avec les objets et la possibilité de les étudier dans leur intimité, portent un regard différent sur nos biens culturels. Cette vision échappe bien souvent aux traces écrites trouvées dans les archives et les livres d’histoire. Comme le dit notre collègue Claude Payer, « la matière parle, il suffit de l’écouter ». La formation des conservateurs-restaurateurs, à la fois scientifique, technique, artistique et relative aux sciences sociales, en fait des personnes multidisciplinaires. Le cursus scolaire comprend notamment la chimie, la biologie, l’art, l’archéologie, l’ethnologie, l’archivistique, l’histoire et les techniques anciennes.

Publisher: Société québécoise d’ethnologie