Le papier voyageur : provenance, circulation et utilisation en Nouvelle-France au XVIIe siècle
Type de ressource
Auteur/contributeur
- Gendron, Céline (Auteur)
Titre
Le papier voyageur : provenance, circulation et utilisation en Nouvelle-France au XVIIe siècle
Résumé
Sous l’Ancien Régime, l’administration coloniale, l’Église et le commerce ont produit une masse considérable de documents de toutes sortes : la Nouvelle-France n’a pas fait exception. Il n’y a qu’à prendre connaissance de l’abondance des actes de tous ordres que l’on retrouve dans les principales collections d’archives au Québec pour se rendre compte qu’en dépit de sa faible population, on a beaucoup écrit en Nouvelle-France même au XVIIe siècle. Quant au support nécessaire à ces écritures, le papier, la Nouvelle-France n’avait aucune industrie papetière, aucun moulin qui pouvait alimenter le marché : il a donc fallu l’importer puisqu’on ne le fabriquait pas sur place. Ces aspects n’ont jamais été étudiés jusqu’à présent. En dépit de l’absence de production papetière en Nouvelle-France à cette époque, plusieurs sources révèlent le nombre important de documents produits sur place. Notre recherche doctorale a mis en évidence la provenance du papier d’écriture utilisé au XVIIe siècle comme venant principalement des provinces françaises de l’Angoumois et de l’Auvergne. Notre corpus représente un échantillon de feuillets d’écriture originaux du XVIIe siècle provenant des centres d’archives publics, Bibliothèque et Archives du Canada (BAC) et Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) à ses centres de Québec et de Montréal. Nous nous intéressons également aux centres d’archives des communautés religieuses fondatrices, soit les Ursulines et les Augustines à Québec, les Archives de la Congrégation de Notre-Dame, les Archives des Jésuites du Canada et les archives des Sulpiciens à Montréal ainsi que les archives du Séminaire de Québec et de la collection Baby de l’Université de Montréal qui nous sert de corpus témoin. Notre recherche met l’accent sur le papier d’écriture exclusivement. Nous avons examiné et analysé les types de manuscrits suivants : des documents seigneuriaux, des lettres au sujet de la colonisation, des obligations, des contrats d’engagement, des minutes notariales, des transactions financières et commerciales, des documents judiciaires ainsi que des documents civils et militaires.Nous avons également examiné des dictionnaires, des vocabulaires, des journaux de voyageurs et des cartes. La méthodologie utilisée procède d’une approche interdisciplinaire, méthode qui emprunte au modèle historique (comparaison et discussion des sources), au modèle archivistique (typologie des documents) ainsi que des éléments de la méthode utilisée en sciences de l’information (critères de validité et de fiabilité et méthode de triangulation). Nous positionnons les mouvements de circulation du papier entre la France et la Nouvelle-France et nous nous interrogeons sur les circuits d’approvisionnement qui ont facilité son arrivée dans la vallée du Saint-Laurent. Notre recherche a aussi mis en évidence trois aspects interreliés au papier d’écriture, à savoir les usages auxquels il est destiné, les usagers qui le consomment ainsi que les diverses catégories de documents qui naissent de son utilisation. Notre étude se termine par une réflexion sur la matérialité du support papier comme document d’archive au même titre que le contenu du document.
Type
Thèse de doctorat (Ph.D.)
Université
Université de Montréal
Lieu
Montréal (Québec)
Date
2017
Référence
GENDRON, Céline. Le papier voyageur : provenance, circulation et utilisation en Nouvelle-France au XVIIe siècle [en ligne]. Thèse de doctorat (Ph.D.). Montréal (Québec) : Université de Montréal, 2017. Disponible à l’adresse : http://hdl.handle.net/1866/20436
Période
Discipline et méthode connexes
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