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Depuis des siècles, la pornographie s’est vue accusée de tous les maux. Les institutions de conservation ont longtemps mis ces documents à part des autres, et ont ainsi participé à la création du genre. Aujourd’hui, la censure entourant les documents pornographiques semble s’être desserrée. Néanmoins, le sujet reste majoritairement mal perçu dans la société. Qu’en est-il des archivistes ? En 2022, que pensent ces derniers des documents pornographiques ? Un archiviste est-il un simple gardien de la mémoire, ou participe-t-il à la construire ? Comment gère-t-il l’énoncé pornographique ? Peut-il, à travers ses pratiques, avoir une incidence sur la collecte, le traitement, la conservation, la communication et la valorisation de ces archives ? L’archiviste prend-t-il en compte la récente émergence des recherches sur la pornographie ? Les bibliothécaires sont-ils plus enclins à travailler sur des documents pornographiques que les archivistes ? Les témoignages des archivistes et bibliothécaires français permettent d’appréhender le traitement réservé à des archives pouvant être considérées comme dérangeantes.

Place: Angers Publisher: Université Angers